Quand je bouquine durant l’été / Des morues et des rocks stars déchues

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Il y a des choses plus funky que de revenir de vacances et de retourner travailler, troquer la piscine et les transats contre son clavier et sa souris, son chéri contre son chat miauleur qui ne sait pas qu’il est 4 heures du matin, le kir châtaigne contre le thé vert. Vraiment, il y a des choses plus cool, mais bien  plus graves aussi. Alors haut les cœurs et bon retour au boulot pour ceux qui sont concernés !  J’espère que vos vacances ont été remplies de sourires tendres, de gens chouettes et de livres, comme les miennes. 

L’été, c’est le moment idéal pour bouquiner. Pour ma part, merci la SNCF, mon sac  pèse une tonne et demi car je ne me sépare pas de mes livres afin d’occuper mes trajets quotidiens. Et c’est un vrai bonheur.

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Coucou la jolie morue.

En juin, j’ai eu un véritable coup de cœur pour le premier roman de Titiou Lecocq, Les Morues, paru en 2011. Le titre m’a d’abord fait éclaté de rire au milieu de la bibliothèque,  puis le premier chapitre m’a tapé dans l’œil, intitulé « La soirée Kurt ». Mais Les Morues n’est ni un roman pour midinettes en mal de shopping, ni l’histoire d’une bande de post ados adeptes du grunge. C’est un livre qui commence comme une histoire de filles d’aujourd’hui, continue comme un polar féministe au sein des hautes sphères puis se mue en thriller de journalisme politique réaliste.

C’est l’histoire d’Ema, une journaliste parisienne passablement déglingos et névrosée, dont la meilleure amie meurt brutalement et qui cherche à comprendre pourquoi. C’est aussi l’histoire d’une ancienne bande de potes qui est passé du collège à l’ère des trentenaires, en oubliant ses rêves et ses idéaux, et celle de trois filles et un garçons (les fameuses morues), qui tentent de donner un sens à leur vies respectives (et ce n’est pas de la tarte). Bref, c’est à lire. Les 500 pages, grâce à la gouaille contemporaine et à l’ironie de Titiou Lecoq, se dévorent facilement. La jeune auteure a sorti son second livre il y a quelques mois, La théorie de la tartine (décidément, j’adore ses titres), que je ne manquerai pas d’évoquer ici.

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Anna Gavalda – Des vies en mieux (couverture du roman)

J’ai lu beaucoup de romans d’Anna Gavalda. J’ai pleuré en tournant les pages de Je l’aimais (adapté au cinéma, avec un Daniel Auteuil bouleversant), ou de Ensemble c’est tout, et beaucoup ri en découvrant les multiples personnages rocambolesques des nouvelles de Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. La nouvelle est un genre littéraire  qu’Anna Gavalda maitrise à la perfection, la preuve avec ce dernier recueil de trois œuvres paru cet été, intitulé Des vies en mieux. 

Trois nouvelles, pour trois personnages : Billie, Mathilde et Yann, trois vies qui ne se mêlent pas et prennent un tournant decisif. Le récit de trois aventuriers des temps modernes comme je les aime. Des vies en mieux n’est pas mon opus préféré, mais j’ai beaucoup ri grâce à la plume de l’auteur. Anna Gavalda se fait la voix d’une Billie qui n’a connu que la misère, dont le vocabulaire châtié mais puissant, se teinte d’expressions pas piquées des hannetons. D’ailleurs, dans une récente interview pour le Parisien, Anna Gavalda, qui assure s’inspirer des gens qu’elle croise à Paris ou dans le RER, se défend d’être un écrivain : « Je suis une raconteuse d’histoires« . Un bien joli métier, ma chère madame.

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Coucou Ian Curtis (joli garçon, non ?)

Enfin, un dernier pour la route, une pointe de rock et de tragédies parce qu’on aime bien ça avec La fureur de mourir, de Jordi Sierra et Jordi Banciotto. Écrit par deux spécialistes, ce livre se veut un hommage aux grands noms qui ont marqué le rock dans tous ses états, qu’il soit grunge, garage, punk ou encore glitter, par leur vie  plus ou moins courte, mais surtout intense. Ils y sont tous -ou presque- : Ian Curtis de Joy Division, Janis Joplin, Buddy Holly, John Lennon, notre Gainsbourg national, etc. Un ouvrage documenté et fouillé qui permet, bien souvent, de faire le triste parallèle entre génie du rock et vie personnelle calamiteuse. Alors finalement, on est pas bien, nous, pauvres mortels pas du tout célèbres (mais avec une vie rock’n’roll quand même !) ? 😉

 

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