Pour la plupart des gens, les Beach Boys, ce sont des chansons colorées, qui sentent bon le sable chaud, les feux de camp sur la plage et les années 60, quand quatre blondinets pas du tout férus de surf, enregistraient Good Vibrations avant de filer dans la piscine de leur leader, Brian Wilson, pour tester quelques drogues psychédéliques.
Avec la sortie du biopic Love and Mercy, relatant la vie compliqué de Brian Wilson, j’ai découvert que les Beach Boys, c’était surtout un grand groupe, construit autour d’un musicien de génie.
Les Beach Boys me rappellent mes premières vacances entre amis, la plage, les parties de beach volley, la baignade et les balades en voitures, cheveux au vent. J’écoute toujours Good Vibrations ou Help me Ronda avec une pointe de nostalgie et le sourire aux lèvres. Néanmoins, jamais je ne m’étais demandé qui étaient ces quatre petits mecs, qui arborent un minois ravissant, des chemises à carreaux impeccables et une planche de surf sur nombreuses de leur photos de promo. Des adeptes de la surf music, ok, des rivaux des Beatles, évidemment. Mais pas que.
Avec Love and Mercy, sorti le 1er juillet (la bande-annonce c’est ici), le réalisateur Bill Pohlad s’intéresse à la vie mouvementé du génie Brian Wilson, leader du groupe sixties. Les Beach Boys étaient constitués des trois frères Wilson et de leur cousin, Mike Love. Brian Wilson, le créatif de la troupe, était à l’apogée de son art dans les années 1960. Une période remplie de succès pour le groupe, qui nous a offert ses meilleurs morceaux de surf music : I get around, Surfin’USA, etc.
Le truc drôle, c’est que les Beach Boys ne surfaient même pas (vive le marketing). Le jeune Brian Wilson, interprété dans le film par l’incroyable Paul Dano, était un musicien extrêmement doué mais peu féru de la scène et des fans, préférant passer son temps à composer, voire même à rêver sa musique. Petit à petit, il s’engage dans un autre style, passant des bluettes surf au psychédélisme et aux paroles un poil mystérieuse avec l’album Smile, qui ne sortira qu’en 2004.
Il faut dire que les années 1970 et 1980 sont compliquées pour Brian… Il perd littéralement les pédales et passe près de trois années enfermé dans sa chambre, allongé sur son lit. Love and Mercy explore les années 1980 du musicien, ses années sombres. John Cusack, qui interprète Brian Wilson plus âgé, livre une performance très juste d’un homme paumé, sorte d’enfant de dix ans perdu dans le corps d’un adulte, shooté aux médicaments de son psy, le docteur Landry, qui exerçait sur lui un véritable contrôle. Une affreuse période qui prendra un tournant inattendu avec l’arrivée d’une certaine Mélinda, blonde décolorée aux pulls en mohair, made in eighties.
En résumé, Love and Mercy, que vous soyez fan ou non des Beach Boys, est un film extrêmement émouvant à ne pas manquer, qui nous livre une formidable leçon de vie et d’amour.
Love and Mercy est encore visible au Majestic de Compiègne toute la semaine, jusqu’à samedi 18 juillet (avec même une séance en VO 😉 ) , alors vite vite !!
Petite info en + : Brian Wilson, toujours vivant, préparerait un album en collaboration avec Lana del Rey et Zooey Deschanel.