Quand Amy Winehouse se dévoile / Instant émotion avec le documentaire « Amy »

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Je m’attendais à en apprendre beaucoup sur Amy Winehouse en allant voir au cinéma le documentaire qui relate sa carrière de chanteuse à la voix de velours. Mais je n’avais pas prévu cette avalanche d’émotions. Pendant 10 minutes, après la séance, je n’ai pas pu parler, complétement abasourdie par la vie qui venait de défiler devant mes yeux. Le documentaire, sobrement intitulé Amy, dévoile le parcours d’une artiste ultra douée, ultra sensible, et pas franchement aidée par la vie. A ne pas manquer, mais prévoyez les mouchoirs…

Il m’aura fallu quelques jours pour me décider à écrire cet article. Bizarrement, l’émotion, le lendemain de la projection, était encore bien trop forte pour écrire clairement, sans partir dans tous les sens.  Il faut dire qu’en ce moment, je suis abonnée aux biopics et aux documentaires sur les musiciens déchus et autres artistes maudits, doués mais peu gâtés par la vie (et leurs proches !). Évidemment, en mourant à 27 ans, seule chez elle, d’un arrêt cardiaque lié à une consommation de drogue et d’alcool, Amy Winehouse entre dans ce club très particulier.

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Le film du britannique Asif Kapadia (la bande annonce ici !), présenté au festival de Cannes en mai dernier, est un documentaire à la facture un poil académique, très BBC. Le spectateur suit les événements de la vie d’Amy de manière chronologique, à coup de vidéos d’archives persos, tournées par les proches de la chanteuse et de témoignages en guise de voix off.   Un tantinet vulgaire, la jeune Amy Winehouse n’aspirait qu’à faire du jazz. Elle vient d’une banlieue prolo de Londres, fait la fête et chante à l’occasion, pour ses amis.

Troubles alimentaires et soirées arrosées font déjà partie de son quotidien. Mais les addictions seront plus nombreuses et plus fortes à mesure que sa carrière prendra de l’ampleur. Avec seulement deux albums (Frank en 2003 et Back to Black en 2007), Amy Winehouse a envouté toutes les couches sociales. Ses chansons forment un véritable journal intime, sorte d’exutoire de ses maux profonds, illustrant son histoire chaotique avec Blake ou le je-m’en-foutisme de son père (qui refusera quand même qu’elle entre en cure de désintox, d’où la chanson Rehab). Mais les poètes ne veulent pas devenir des idoles et généralement, la scène ne leur sied guère… Ce qui donnera des spectacles absolument navrants, d’une Amy défoncée au crack mais bien décidée à se produire devant ses spectateurs en délire, obligée de littéralement se frapper  pour ne pas tomber.

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Certaines scènes m’ont choqué, à cause de leur violence : voir la chanteuse décharnée devant sa webcam, huée et moquée dans tous les tabloïds de l’époque n’est pas chose facile. Certains passages ont été délicats à regarder, flirtant, selon moi, avec le voyeurisme.

Restent des moments d’anthologie, forts en émotions (positives celles ci!) où l’on peut voir l’artiste enregistrer en quelques prises à peine ma chanson préférée, Back to Black, écrite suite à sa première rupture avec son grand amour (mais bien destructeur comme il faut), Blake Fielder.

A découvrir ici, une jolie version acoustique de Back to Black, qui donne des frissons de nostalgie. Back to 2007 !

« Amy » est à voir au Majestic de Compiègne depuis le 15 juillet, ne le manquez pas !

Toutes les infos et horaires sont ici !

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