J’ai envie d’enfiler des gants de boxe et de monter sur un ring depuis mes dix ans. Et cela n’a rien à voir, bien entendu, avec le fait de connaître les répliques de Rocky IV par cœur (personne n’est parfait). La boxe, ce n’est pas pour les filles ? Allez dire ça à Myriam Lamare ou Anne-Sophie Mathis, toutes deux championnes du monde de boxe anglaise. Depuis les années 1990, cet univers s’ouvre aux femmes. A Compiègne, le Ring Olympique Compiègnois, ou ROC, est devenu mixte depuis son changement de présidence, en 2014. Alors, avec ma copine Galou, nous sommes parties à la rencontre de ces boxeurs cachés au sous sol du gymnase Ferdinand Bac… Une sacrée expérience !
Un jeudi soir, le rendez-vous est prit à 20h au gymnase Ferdinand Bac où le ROC a ses quartiers. Portraits de grands boxeurs au mur, sacs de frappe et transpiration : l’ambiance est parfaite. Nous sommes accueillies par Bernard Delarue, président du ROC et ex-champion de France de Karaté et de boxe américaine, qui mènera notre initiation. Sur une dizaine de boxeurs présents, nous sommes trois filles. Mais un grand gaillard motivé m’assure en souriant, « d’habitude il y en a davantage ! ».
Mon ring, c’est la rue (merci Rocky)
Au ROC, on ne s’entraine pas en tapant dans des carcasses de viande comme Rocky, mais on commence par 8 minutes de corde à sauter. Les garçons m’en mettent plein la vue en enchaînant les sauts gracieux. Bernard Delarue nous concocte ensuite plusieurs ateliers : « La boxe fait travailler le corps tout entier, explique-t-il, les exercices ont pour objectif de le renforcer avant de se lancer dans les combats ». Toutes les dix secondes, on laisse tomber les poids pour alterner les pompes ou les petits sauts sur des Bosu. Dix minutes plus tard, je meurs de chaud mais je me sens prête à déplacer des montagnes.
Vient l’enfilage des gants de boxe. Armée de ces deux gros poings, je suis loin de ressembler à Hilary Swank dans Million Dollar Baby. Qu’importe : en appui sur les jambes fléchies, je lance mon poing en avant, pour frapper un adversaire invisible. Pour ne pas ressembler à une brindille dont les bras voltigent dans tous les sens, il faut bien s’appuyer sur ses deux jambes. La garde est haute, pour se protéger la mâchoire. Si la posture vient assez rapidement, je m’aperçois qu’il n’est pas si facile de taper dans un sac de frappe, qui a lui aussi très envie de me mettre des coups. Je ne me laisse pas faire, si bien que mes bras commencent à chauffer sévèrement.
Enthousiasme & courbatures de folie
Le professeur nous apprend une posture d’esquive : le pas de retrait. Une technique simple et efficace qui peut vous éviter un œil au beurre noir le lendemain, au boulot. Je la mets en pratique lors des dix minutes finales durant lesquelles nous combattons un adversaire, affublés de casques. « Vous visez les épaules et les abdos uniquement », insiste le Bernard Delarue. Très enthousiaste (sûrement un peu trop), je me lance et cogne l’épaule de mon amie. Elle trésaille, surprise tandis que j’exulte.
Mon enthousiasme ne retombera que le lendemain, quand mon corps tout entier me fera souffrir : même si je porte le même nom de famille que le célèbre boxeur Georges Carpentier, j’aurais dû éviter de me prendre pour une championne dès la première séance…
Vous aussi, ça vous démange de monter sur un ring ? Rendez-vous sur le site web du ROC ou sur leur page Facebook. Vous verrez, ce sont des gentils !
Au programme : boxe amateur, loisirs, aéroboxe, handiboxe, babyboxe…
Trop sympa ton article 🙂 ! C’est une bonne nouvelle que ce club s’ouvre aux femmes, je suis sûre que ça en séduira plus d’une 🙂 !!
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